La South Luangwa Conservation Society en action

C’est en 2009, à la lecture du livre de Vic Guhrs et François d’Elbée, Au coeur de l’Afrique , une vallée préservée, que j’ai connu Rachel Mac Robb.
Les auteurs de l’ouvrage dressaient en mots et en images le portrait de cette femme énergique, motivée et déterminée qui, à force de persévérance a créé la South Luangwa Conservation Sociéty.

SLCS_01Aujourd’hui, Rachel est la directrice des opération de cette ONG vouée à la préservation de la faune du South Luangwa National Park.
La SLCS mène des opérations anti braconnage, ainsi que des actions d’éducation et de sensibilisation avec d’autres associations locales, nationales ou internationales.

SLCS_02Devant les bureaux de la SLCS trônent de biens tristes trophées. Des totems constitués d’un empilement de pièges et collets en fils de fer collectés dans le parc et les environs lors des patrouilles anti braconnage.

Prologue
Lors de mon dernier séjour dans la vallée de Luangwa en compagnie de Frédéric March, d’African Escapades, j’ai été le témoin de la réalité des méfaits du braconnage et de la réactivité des équipes de la SLCS.
En ce mois de septembre 2014, entre deux game drives nous avons profité des heures chaudes pour nous rendre à Mfuwe dans les bureaux de la SLCS.
Notre but était de prendre contact avec Billy Banda pour évoquer les actions menées conjointement par la SLCS et Awely.
Arrivés dans la cour du quartier général de l’ONG, nous sommes accueillis par un des nombreux chats qui hantent les lieux.
Nous demandons à voir Rachel qui par chance est présente à son bureau (ceci est assez exceptionnel car le plus souvent elle est sur le terrain avec ses équipes.)
Après les présentations, la très occupée directrice des opérations nous donne son aval pour rencontrer Billy.

L’éléphant piégé
En fin de journée du 24 septembre 2014 nous étions sur les rives de la Luangwa à contempler une famille de 9 éléphants. Le groupe constitué de femelles adultes et de jeunes se dirigeait vers le lit de la rivière pour se désaltérer et se rafraichir.
En observant la troupe, nous nous sommes aperçus qu’un des jeunes éléphants trainait un fil de fer qui était pris à son cou. L’animal avait du se prendre dans une sorte de collet destiné à piéger une antilope. Masqué par les oreilles, nous n’avons pas pu voir de quelle manière le fil était accroché au cou de l’éléphant.

SLCS_05L’éléphanteau trainant son fil de fer, risquait de s’accrocher à la végétation lors de ses déplacements.

SLCS_04Les animaux se déplaçant en groupe compact, les autres éléphants risquaient de marcher sur le fil et de blesser leur congénère.

SLCS_03Alors qu’ils étaient en train de s’abreuver, un éléphant s’est pris les pattes dans le fil. Il a heureusement réussi à se dégager sans blesser l’éléphanteau.

 Etant à peu près sur que l’éléphant ne réussirait pas à se débarrasser seul de ce dangereux collier, Frédéric a réussi à joindre Rachel Mc Robb par téléphone pour lui faire part de notre triste constat. Il était trop tard pour intervenir le jour même car la nuit allait tomber.
Le lendemain nous sommes partis vers le Luambe National Park, un peu plus au Nord et nous n’avons pas revu cette famille d’éléphants.

Epilogue
Nous n’étions pas sur place, mais ayant réussi à joindre tantôt Rachel, tantôt Billy, nous avons eu des nouvelles de ces pachydermes.
La situation n’était pas simple. Le groupe d’éléphants était très soudé et la mère du jeune éléphant était la matriarche du groupe.
Il fallait donc à minima anesthésier la mère et le petit. La première tentative ne permis pas d’intervenir car le reste du groupe entourait les deux éléphants impliqués.
Deux jours plus tard, nous avons eu la bonne nouvelle. Après une deuxième tentative infructueuse, une troisième et dernière intervention fut couronnée de succès et le jeune éléphant pu repartir sans entrave.

Pour un éléphant de sauvé, combien ont péri suite à leurs blessures ou ont eu la trompe sectionnée dans ce type de piège.

La SLCS en video:
Présentation de la South Luangwa Conservation Society